Jonathan, élève de TS, 2008 (copie de Bac Blanc)

Note obtenue

Appréciation globale

13 De réels efforts pour argumenter, conceptualiser et utiliser des connaissances issues du cours. De bonnes idées (surtout dans la seconde partie). Néanmoins, pas mal de flou persiste et tu as du mal à trancher, à conclure clairement. 
Sujet :
La technique nous éloigne-t-elle de la nature ?


Introduction






S'éloigner de la nature est-il nécessairement mauvais ?

La technique est un sujet philosophique contesté à bien des égards. En effet, nombreux sont ceux qui voient la technique, quelle qu'elle soit comme un moyen pour les hommes de renier la nature, de s'en éloigner. La technique a dés lors une connotation négative, le retour à la nature peut-être prôné comme dans certaines tribus indigènes. D'autres au contraire, comme Platon, y voient un moyen pour l'homme de se servir de la nature dans son intérêt. L'homme ne s'éloigne pas mais tente de s'en rapprocher en en faisant sa nature. La connotation est ici, positive.

La technique nous éloigne-t-elle de la nature ?

Nous verrons dans un premier temps pourquoi la technique peut sembler mauvaise et va à l'encontre de la nature. Nous verrons ensuite dans une seconde partie pourquoi on peut penser que la technique fait partie de la nature, et enfin nous nuancerons.



Première partie






Comment juges-tu ce processus ?


Mais que penser du principe de cette transformation ?



La nature est-elle douée de conscience, peut-elle se venger ?? Vision naïve non critiquée.



Personnification de la nature à examiner.


Tout d'abord, il est dit couramment que la nature est faite pour les hommes, mais on constate que ce dernier n'a de cesse de modeler la nature, par le biais de différentes techniques... L'homme au fil du temps, depuis son apparition, a toujours usé de techniques pour changer son monde extérieur.

L'homme crée, petit à petit, la nature qui lui semble convenir. On peut donc dire que le monde naturel présent à l'origine est transformé par l'homme pour en faire un monde que l'on pourrait qualifier d'humain, c'est une nature humanisée au fil des siècles et millénaires. Les hommes s'éloignent ainsi, dans cette vision, des choses de la nature, ils détournent des fleuves et des rivières, construisent des ponts, creusent des montagnes. La nature telle qu'elle était ne convient pas aux hommes. On parle beaucoup de progrès techniques, l'homme s'éloigne même de la nature de la vie ou de l'essence même de chaque être vivant avec le clonage ou les Organismes Génétiquement Modifiés. La nature est très loin de ces deux derniers concepts, l'homme cherche perpétuellement à créer une nature qui lui serait mieux adaptée. Mais on constate que cette recherche d'une autre nature a des défauts, des inconvénients, des dangers.

Certains disent que la nature ne se laisse pas faire en faisant échouer les techniques humaines. En effet, cette idée est symbolisée par les catastrophes naturelles essentiellement. L'homme a créé le nucléaire car la nature ne lui permettait pas de satisfaire ses "besoins", la radioactivité s'est avérée un danger pour l'homme. Les usines, créée grâce aux techniques humaines ont révélé un réchauffement planétaire, une dégradation des milieux de vie de l'homme, sa recherche de modeler la nature par la technique le fait s'éloigner de la nature et lui provoque des désagréments.

Sous cet angle, l'homme semble être un ennemi de la nature, un être qui n'est justement pas naturel et qui fait tout pour s'éloigner de cette nature qui paraît inadaptée. On pourrait dire que l'homme qui utilise la technique est rejeté par la nature. On constate que certaines tribus indigènes survivent et vivent très bien dans technique ou très peu. Ils se contentent de ce que la nature leur offre et malgré des difficultés, existent depuis des siècles, en accord avec la nature.

Mais alors, on peut se demander pourquoi, si la nature a créé l'homme, le rejette-t-elle avec la technique et si cette dernière n'était pas nécessaire à l'homme...



Deuxième partie



Référence pertinente, bien restituée. Elle permet surtout de déplacer la réflexion sur le plan d'une interrogation sur la nature de l'homme, et de son rapport avec la nature









Cela ne va-t-il pas au-delà de ça ? La technique ne se contente pas d'imiter la nature..

En effet, l'homme est tout d'abord un être naturel issu de la nature, pourquoi n'est -il cependant pas considéré comme les animaux, eux aussi naturels, pourquoi a-t-il la technique et non les animaux ? On peut considérer que l'homme est un être inachevé, incomplet, et ce dés sa création. Platon s'appuie lui aussi sur cette théorie dans Protagoras où il raconte le mythe de Prométhée et la création des hommes. Dans ce mythe, on apprend que l'homme est la dernière espèce à être créée et qu'il ne lui reste plus rien pour assurer sa survie. Toutes les autres espèces étant pourvues de différents caractères propres à chacune. L'homme est donc présenté comme inachevé et Prométhée, ne sachant qu'offrir à l'homme, lui attribua le feu et notamment la maîtrise du feu, qu'on peut assimiler comme la technique originelle de l'homme.

Effectivement, l'Homme n'est pas pourvu des mêmes attributs que les autres espèces et donc semble en tant que tel inférieur à celles-ci. Il est évident que l'homme n'a pas de fourrure pour se protéger du monde extérieur comme l'ont les chiens, les lions etc... En comparaison, l'homme dû créer les vêtements, il ne peut se reposer sur ses capacités [naturelles] et utilise la nature pour créer ce dont il a besoin. L'homme n'a également pas de griffes ni d'ailes et donc il a modelé la nature (acier, bois...) pour créer des épées et des avions. Le monde, petit à petit, est devenu un technopôle. Le simple fait de se nourrir use de techniques (cuisson à l'aide du feu, couper la nourriture à l'aide d'instruments, l'homme ne disposant pas de crocs pour déchiqueter la viande...). La technique de ce point de vue semble aussi nécessaire pour l'homme que la fourrure épaisse de l'Ours polaire. La notion de nécessité de la technique apparaît comme un concept évident.

L'homme qui adapte, modèle la nature, ne s'en éloigne pas mais tente plutôt de s'en rapprocher, il peut ainsi prendre partie à la vie naturelle. Il peut grâce à la technique faire les mêmes choses que les autres espèces (se nourrir, se déplacer vite...).

La technique apparaît donc aussi comme un concept légitime à l'homme, c'est le seul moyen dont il dispose pour survivre. A la différence que la technique n'est pas fixée à l'image des capacités animales, les possibilités s'offrant à l'homme étant bien supérieures à celles offertes aux animaux. Si la technique n'est pas quelque chose de naturel, si on considère qu'elle est contre nature, alors l'homme n'est pas un être naturel, il est ainsi rejeté par la nature elle-même. Or la nature a créé l'homme donc ce dernier doit être considéré comme un être naturel. Il y a là un véritable paradoxe, mais on peut être sûr que la nature a créé l'homme donc il est naturel, ainsi la technique développée par l'homme est naturelle. Elle est un produit de la nature.

La technique fait partie de la nature, elle ne dénature pas le monde extérieur mais permet à l'homme de se rapprocher de la nature. La technique est la nature même de l'homme puisque sans elle il n'est ni plus ni moins qu'un être faible, incapable de survivre et voué à disparaître. [...]



Conclusion



Phrase assez énigmatique...


Cette conclusion donne l'impression que tu ne sais pas bien à quoi ta réflexion t'amène.

En conclusion, la technique est la nature de l'homme et ne doit servir qu'à l'en rapprocher. Un éloignement de la nature par la technique ne peut être dûe qu'à une perversion de l'homme lui-même. La technique, fondamentalement, représente l'essence de la nature et son expression la plus large.

On peut alors se demander où se situent les limites physiques et éthiques de la technique et l'origine de la perversion de la nature par l'homme.